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La Musique

"La musique adoucit les moeurs" dit-on. Ici, c'est un art qui tient une place prépondérante dans les réceptions familiales et les festivités. Divers genres musicaux et influences caribéennes   sont reconnus en Guadeloupe tels que le Quadrille, la Biguine, le Reggae, le Compas haïtien et la Salsa. Malgré tout à la mode à l'époque, on peut mentionner le Calypso via le Cadence-lypso dominicais, le Funk américain ou encore le Soukouss africain. Des plus traditionnelles aux plus modernes, ce sont le Gwo-Ka et le Zouk qui font l'âme de l'île.

Durant l'esclavage, le Gwo-Ka était un moyen d'expression et de communication. Un air porteur de la voix et de la révolte des esclaves. L'instrument utilisé est un tambour en forme de cylindre, fabriqué à partir d'un 1/4 de tonneau à salaison d'où son nom créole le "Ka" et de la peau tendue du cabrit.

 

Il est devenu une pièce maîtresse jouée dans les manifestations populaires. Du même nom, le Gwo-ka est une danse locale très entraînante.  A travers les frappes énergiques des tanbouyés dit "boulas", les textes improvisés des chanteurs, les voix des "répondè", les percussions des marqueurs "makè", les pas envoutants des danseurs, et les applaudissements du public, on peut reconnaître 7 principaux sons rythmés selon des codes spécifiques : 

Jouné San-fòsé -Saint-françois 032010

  • Le Léwòz : Musique de guerrier pour attaquer dans les plantations sucrières.
  • Le Kaladja : Représente la Lutte en amour, la Tristesse et le Deuil.
  • Le Pajanbèl : Traduit la coupe de la canne à sucre dans les champs.
  • Le Toumblak : Danse d'amour, de fertilité, de la terre.
  • Le Graj' : Symbolise les travaux agricoles réalisés par les femmes, citons la fabrication du manioc de manière chorégraphiée.
  • Le Woulé : Qui est une valse créole dansée pour narguer les colons.
  • Le Mendé : Marcher de façon soutenue notamment dans les défilés carnavalesques.

Aujourd'hui, pour avoir une démonstration grandeu r nature, rendez-vous à la rue Piétonne de Pointe-à-Pitre les samedis matin ... le soir au détour d'un léwòz traditionnel ou lors d'une veillée mortuaire à Sainte-rose pour entendre d'autres sons, le léwòz Indèstwas ou le léwòz de Jabrun à Baie-Mahault.

 

Parmi les autres musiques, évidemment il y a le Zouk qui est un cocktail musical détonnant.

Né en 1979, le Zouk a pour base rythmique le "Mas a sen jan" guadeloupéen. Cette mélodie sensuelle est présente dans les célébrations, dans les boîtes de nuit ... et se danse en couple "colé-séré" pour réchauffer les coeurs. Chanté en créole et considéré comme "un remède" les paroles du Zouk se référent principalement aux situations amoureuses.

 

**** Extrait "Histoire de Kassav' - Emission TV "De A à Zouk" ****

"" L'Histoire du groupe Kassav' (qui est à l'origine le nom d'une galette de manioc mélangée à de la noix de coco) commence en effet en 1979 quand Pierre-Edouard DECIMUS, musicien dans un orchestre depuis les années 60, décide avec Freddy MARSHALL, autre musicien antillais, de renouveler et de moderniser la musique qu'ils ont toujours jouée. Très attaché à la musique populaire de carnaval, Pierre-Edouard DECIMUS cherche à l'adapter aux techniques musicales modernes. Les deux hommes recrutent Jacob DESVARIEUX, guitariste de studio confirmé, Georges DECIMUS, bassiste et d'autres musiciens.  Cette première mouture du groupe rentre en studio et au début de l'année suivante paraît le premier album intitulé "Love and Ka dance". Un nouveau genre musical est né : Le Zouk. L'apparition de nouveaux sons, surtout au niveau des basses, claviers et cuivres donnent à cette musique un air de fête, une musique vivante et dansante en somme. Ainsi, Kassav' commence à écrire l'Histoire du Zouk.

Le second album s'intitule "Lagué mwen" en 1980.  Le groupe Kassav' commence à s'imposer dans les esprits de toute une génération. Sur sa lancée, Kassav' sort son troisième album en 1981 et accueille Jean-Philippe MARTELY au chant ainsi que Jean-Claude NAIMRO au clavier. En Août, ce sont les débuts scéniques du groupe à travers les Antilles. Les moyens techniques sont importants. Le groupe est accompagné des deux danseuses Catherine LAUPA et Marie-José GIBON aux chorégraphies structurées et qui à l'occasion participent aux choeurs. Le succès est incontestable. En 1982, après un quatrième album, le groupe se "démembre" et permet à chacun de ses chanteurs de sortir des albums solo.   Kassav' les accompagnent. C'est ainsi que Jacob DESVARIEUX sort l'album "Oh Madiana", Georges DECIMUS "Avec Kassav' et Cie" sur lequel un nouveau venu vient chanter, Patrick SAINT-ELOI qui sortira plus tard "Mizik sé lanmou". Le groupe se renforcera aux fils des albums et se stabilisera en 1983 avec l'album "Banzawa". En 1984, le hit "Zouk-la sé sèl médikamen nou-ni" donnera une renommée internationale à ce genre nouveau.  Pour la première fois on peut entendre Jocelyne BEROARD dans les choeurs alors que Freddy MARSHALL assure le chant.""

 

Source privée : Extrait "Histoire de Kassav' - Emission TV "De A à Zouk".

 

Aujourd'hui, il existe plusieurs variantes du Zouk : Le Zouk-chiré, Le Zouk-love, et plus récemment Le Kizomba qui est un genre de "tango africain" caractérisé par sa danse sensuelle.